Si l'on commence à haïr la chose aimée, de sorte que l'amour soit complètement anéanti, on éprouvera pour elle, à motif égal, une haine plus grande que si on ne l'avait jamais aimée, et d'autant plus grande que notre amour aura été plus grand.
La haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre.
Ai-je mérité ce qui m'arrive ou non? Si je l'ai mérité, ce n'est pas une offense, ce n'est que justice; si je ne l'ai pas mérité, c'est le coupable qui doit rougir.