L'histoire nous libère des ...

L'histoire nous libère des entraves, des limitations qu'imposait à notre expérience de l'homme notre mise en situation au sein du devenir, à telle place dans telle société à tel moment de son évolution, - et par là elle devient en quelque sorte un instrument, un moyen de notre liberté.
 Henri-Irénée Marrou

Citations liés

Dieu n'est pas en arrière de nous. Il est à venir. C'est non pas au début, c'est à la fin de l'évolution des êtres qu'il le faut chercher.
Il m'a raconté une fois toute une histoire : que si l'on analyse la nature d'un millier d'individus, on les trouve composés de quelque deux douzaines de qualités, sensations, structures, types d'évolution, et ainsi de suite. Et que si l'on analyse notre corps, on ne trouve que de l'eau et quelques douzaines de petits amas de matière qui flottent dessus. L'eau monte en nous exactement comme dans les arbres ; les créatures animales, comme les nuages, sont formées d'eau. Je trouve cela charmant. Dès lors on ne sait plus très bien ce que l'on doit penser de soi. Ni ce que l'on doit faire.
 Robert Musil
En fin de compte, c'est par le degré d'authenticité de notre sourire que nous signifions au monde - à commencer par nos enfants - notre degré d'évolution.
 André Pronovost
La détection d'une masse cancéreuse est possible lorsqu'elle atteint un milliard de cellules, ce qui représente un gramme ou un centimètre de diamètre. Le cancer moyen, tel que le cancer du sein, est décelable au bout de la huitième année de son évolution ; onze ans sont nécessaires pour le cancer du poumon, quinze ans pour les sarcomes, vingt-cinq ans pour l'athéromatose (maladies cardio-vasculaires).
 Jean-Pierre Willem
Fichez-moi donc la paix, avec votre évolution ! Allumez le feu aux quatre coins des villes, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de ce monde pourri, peut-être en repoussera-t-il un meilleur.
 Émile Zola

Citations du même auteur

Le christianisme africain a été l'agent combien fécond, combien efficace, d'un transfert de culture du sud au nord, d'Afrique en Europe. [...] Je crois que vous devriez, vous Maghrébins [...], vous devriez être assez fiers de cela, d'avoir offert à l'Europe ces maîtres qui l'ont formée [...] qu'ils s'appellent Tertullien, Cyprien, Augustin [...]. De l'Andalousie et de la Campanie jusqu'à l'Angleterre, la chrétienté latine tout entière, l'Europe occidentale tout entière a été de la sorte fécondée, éduquée, cultivée par vos ancêtres selon la chair, sinon l'esprit, vos pères, chers amis maghrébins.
 Henri-Irénée Marrou
Comment ne me sentirais-je pas solidaire de ceux que l'ordonnance du 7 mars 1944 a appelé "les Français Musulmans" ? Les ayant conquis autrefois, nous les avons pris en charge; aussi bien n'avons-nous jamais hésité à les intégrer à notre nation, aussi longtemps qu'il s'agissait de travailler pour elle dans nos usines et nos chantiers, de combattre ou de mourrir : hier encore, traversant la Beauce, je me suis arrêté devant un cimetière militaire à dénombrer les tombes marquées du croissant de l'Islam - soldats tombés pour la France, sacrifiés pour retarder la retraite de l'été 40...
 Henri-Irénée Marrou
L'histoire nous libère des entraves, des limitations qu'imposait à notre expérience de l'homme notre mise en situation au sein du devenir, à telle place dans telle société à tel moment de son évolution, - et par là elle devient en quelque sorte un instrument, un moyen de notre liberté.
 Henri-Irénée Marrou
Théologien, j'ai appris de mon maître saint Augustin, ce Berbère, que toutes les nations qui se manifestent dans l'histoire sont nécessairement un mélange, pour nous inextricable, de Cité du Bien et de Cité du Mal. Mais ce que la théologie, l'histoire et le bon sens m'ont aussi appris, c'est que les civilisations qui laissent le fossé s'élargir entre l'idéal dont elles se réclament et les réalisations qu'elles en proposent, ces civilisations là meurent de leur hypocrisie.
 Henri-Irénée Marrou
Théologien, j'ai appris de mon maître saint Augustin, ce Berbère, que toutes les nations qui se manifestent dans l'histoire sont nécessairement un mélange, pour nous inextricable, de Cité du Bien et de Cité du Mal. Mais ce que la théologie, l'histoire et le bon sens m'ont aussi appris, c'est que les civilisations qui laissent le fossé s'élargir entre l'idéal dont elles se réclament et les réalisations qu'elles en proposent, ces civilisations là meurent de leur hypocrisie.
 Henri-Irénée Marrou