La mort n'atteint pas seulement celui qui doit fermer les yeux à jamais mais aussi les autres, tous les autres qui recevront l'horreur et l'absence en partage.
L'esprit humain souffre d'une carence intellectuelle fondamentale : pour qu'il comprenne la valeur d'une chose, il faut le priver de cette chose. L'absence lui parle sa langue maternelle ; la présence, c'est de l'hébreu pour lui.
Seigneur, donnez-nous le courage de vivre comme si nous croyions à l'enthousiasme ; donnez-nous la grâce de vivre notre néant dans des élans de création libératrice. Puissions-nous nous aveugler jusqu'au tourbillon final !
Toute découverte me paraît bonne à faire, et cela avec la certitude que rien ne sert à rien en dernière analyse, que bientôt on m'enterrera et que tout aura été inutile.