Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Personne ne fait de la psychologie par amour: mais plutôt par une envie sadique d'exhiber la nullité de l'autre, en prenant connaissance de son fond intime, en le dépouillant de son auréole de mystère.
La source et l'essence de notre richesse sont données dans le rayonnement du soleil, qui dispense l'énergie – la richesse – sans contrepartie. Le soleil donne sans jamais recevoir...
Un monde qui ne peut pas être aimé à en mourir - de la même façon qu'un homme aime une femme - représente seulement l'intérêt et l'obligation au travail.
Mon travail tendait d'abord à accroître la somme des ressources humaines, mais ses résultats m'enseignaient que l'accumulation n'était qu'un délai, un recul devant l'échéance inévitable, où la richesse accumulée n'a de valeur que dans l'instant. Écrivant le livre où je disais que l'énergie ne peut être finalement que gaspillée, j'employais moi-même mon énergie, mon temps, au travail : ma recherche répondait d'une manière fondamentale au désir d'accroître la somme des biens acquis à l'humanité.
De même que l'herbivore est, par rapport à la plante, un luxe, - le carnivore par rapport à l'herbivore, - l'homme est de tous les êtres vivants le plus apte à consumer intensément, luxueusement, l'excédent d'énergie que la pression de la vie propose à des embrasements conformes à l'origine solaire de son mouvement.