Je comprends parfaitement les femmes qui font de la broderie par chagrin, et celles qui font du crochet parce que la vie existe. (...) Vivre, c'est faire du crochet avec les intentions des autres.
Fernando Pessoa
Citations liés
Le plus grand courage n’est pas de ne pas pleurer, mais de se relever et continuer à avancer malgré le chagrin.
Ne pas être capable de dire adieu peut être l'une des formes les plus douloureuses du chagrin, car cela signifie que vous ne pouvez pas accepter votre perte et aller de l'avant avec votre vie.
Bien plus que le temps, c'est le sommeil qui est l'antidote du chagrin. L'insomnie, en revanche, qui grossit la moindre contrariété et la convertit en coup du sort, veille sur nos blessures et les empêche de dépérir.
L'humanité est païenne. Jamais aucune religion ne l'a pénétrée. Le pouvoir de croire à la survie de l'âme n'est même pas dans l'âme de l'homme ordinaire. L'homme est un animal qui s'éveille sans savoir ni où ni pourquoi.
Tout en moi tend à être aussitôt autre chose ; une impatience de l'âme contre elle-même, comme on peut l'avoir contre un enfant importun ; une intranquillité toujours plus grande et toujours semblable.
L'artificiel, c'est la façon de jouir du naturel. Tout le plaisir que j'ai pu retirer de ces vastes champs vient de ce que je ne vis pas ici. On n'apprécie pas la liberté si l'on n'a pas vécu sous la contrainte.
Et dans cette songerie sans calme ni grandeur, dans cette flânerie sans but ni espoir, mes pas usaient cette matinée de liberté, et mes phrases prononcées tout haut à voix basse résonnaient, en se multipliant, dans ce simple cloître de mon isolement.