J'ai pensé qu'il était ...

J'ai pensé qu'il était possible d'obtenir de la société capitaliste qu'elle se réformât elle-même. [...] Bref, j'ai dialogué. Et la société en question a dialogué avec moi, comme elle a dialogué avec tous les autres qui lui parlaient aussi poliment. J'aurais pu plaider [comme avocat] ses dossiers les plus riches d'honoraires (cela m'est arrivé), j'aurais pu passer dans la pièce d'à côté, et entrer dans ses conseils d'administration. Le capitalisme n'aime rien tant pour cette besogne que les hommes de gauche et les généraux en retraite. Mais, à force de la regarder sans la voir, j'ai fini par rencontrer une certaine vérité.
 François Mitterrand

Citations liés

La folie a sa propre logique et le vrai fou se sait sain d'esprit : c'est ce qui fait sa force. Il a un avantage énorme sur les autres, pour qui l'équilibre mental est avant tout une affaire de consensus.
 Richard Cowper
On conquiert à force de persévérance.
Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion.

Citations du même auteur

Le sentiment d'injustice ne suffit pas pour vaincre l'injustice.
 François Mitterrand
Il faut vaincre ses préjugés. Ce que je vous demande là est presque impossible, car il faut vaincre notre histoire. Et pourtant, si on ne le vainc pas, il faut savoir qu'une règle s'imposera. Mesdames et messieurs, le nationalisme, c'est la guerre ! La guerre n'est pas seulement le passé, elle peut être notre avenir ; et c'est vous, mesdames et messieurs les députés, qui êtes désormais les garants de notre paix, de notre sécurité et de notre avenir.
 François Mitterrand
La dictature du micro est aussi celle des idiots.
 François Mitterrand
J'ai tendance — c'est peut-être un nationalisme européen tout à fait regrettable —, j'ai tendance à reprendre, en l'adaptant, le mot du premier roi d'Italie : " Europa farà da sé ". Si les Européens ne prennent pas en main leur propre destin, qui le fera ? Le Japon, la Chine, le Nigeria, le Brésil, le Texas, enfin, je ne sais qui... Si vous ne décidez pas vous-même de votre sort, quelqu'un s'en chargera, soyez-en sûrs ; mais ce ne sera pas forcément la meilleure solution.
 François Mitterrand
Un caractère fort qui s'abaisse va toujours plus loin dans le zèle qu'un faible qui n'a pas à battre monnaie de son abnégation.
 François Mitterrand