Et puis la retraite, je ne ...

Et puis la retraite, je ne voulais pas vraiment que ça signifie se retirer, aller à l'envers, revenir à son point de départ. Moi, mon point de départ, c'était une balle de fusil dans la tête. Alors... La retraite, c'était tout simplement l'arrêt tant attendu d'un esclavage relatif et moderne. C'est tout. Pas l'arrêt du plaisir. Pas celui de la vie.
 Jean-Bernard Pouy

Citations liés

La solitude c'est cette pute de vie qui vous croise un matin, vous baise toute la nuit, puis vous fait payer le prix du voyage par le retour à la case départ, le néant.
 Damien Saez
Mais l'enfance n'est ni nostalgie, ni terreur, ni paradis perdu, ni Toison d'Or, mais peut-être horizon, point de départ, coordonnées à partir desquelles les axes de ma vie pourront trouver leur sens.
 Georges Perec
Ce regard avec lequel, un jour de départ, on voudrait emporter un paysage qu'on va quitter pour toujours.
Les grands départs font peur quand on n'a pas l'habitude.On les envisage. Quand il faut monter dans le wagon,on hésite et on reste sur le quai.
 Claudie Gallay
Le moment présent est la piste désignée à tout nouveau départ.
 Louis-Marie Parent

Citations du même auteur

C'était bon signe; en cas de crise grave, il est réconfortant de vérifier que les gens, naturellement, se regroupent encore en bandes, en syndicats, en réseaux. Face à la noirceur et à la dureté du monde moderne, ils comprennent au moins qu'il est désormais impossible de rester seul. Que le retrait hautain ou désespéré, la solitude forcenée, le château d'ivoire, toutes ces conneries, eh bien c'est la mort annoncée...
 Jean-Bernard Pouy
Né avec une cuillère en argent dans la bouche. Mort avec un couteau en inox dans les couilles.
 Jean-Bernard Pouy
Je me suis occupé de la terre. Un boulot de base. Essentiel pour l'âme.
 Jean-Bernard Pouy
L'écran c'est mis à nouveau à scintiller et là c'était "Charlot fait une cure". Je suis resté, ne pouvant plus ôter mes yeux de l'écran, c'est bien sûr le cinéma que je préfère, le cinéma sourd-muet, celui qui n'a jamais eu besoin de paroles. Rire, innocemment, m'a fait du bien, j'ai toujours préféré les premiers films de Chaplin, là où il est si méchant qu'il en devient presque anar.
 Jean-Bernard Pouy
Un départ de manif. Je connaissais ça par cœur. Je n'entendais pas les amorces de slogans déjà marmonnés par toute cette petite foule mais le bruissement général me faisait du bien, me procurait comme un plaisir oublié. Des jeunes qui vont au charbon, même s'ils ne savent pas trop quoi défendre, s'ils ont de bonnes bouilles, des visages qui espèrent, c'est toujours dangereux, c'est toujours des esprits prêts à aller de l'avant.
 Jean-Bernard Pouy