Un départ de manif. Je ...

Un départ de manif. Je connaissais ça par cœur. Je n'entendais pas les amorces de slogans déjà marmonnés par toute cette petite foule mais le bruissement général me faisait du bien, me procurait comme un plaisir oublié. Des jeunes qui vont au charbon, même s'ils ne savent pas trop quoi défendre, s'ils ont de bonnes bouilles, des visages qui espèrent, c'est toujours dangereux, c'est toujours des esprits prêts à aller de l'avant.
 Jean-Bernard Pouy

Citations liés

Les gens s'attendent toujours à ce que les traîtres aient un visage de traître.
 Alfred Bester
CRÉON : On est tout seul, Hémon. Le monde est nu. Et tu m'as admiré trop longtemps. Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour.
 Jean Anouilh
Le temps est ce que nous sommes.Il est sur notre visage,dans nos silences,dans notre attente.Méritons le temps de la patience et des jours où rien n'arrive.
De même que la valeur de la vie n'est pas en sa surface mais dans ses profondeurs, les choses vues ne sont pas dans leur écorce mais dans leur noyau, et les hommes ne sont pas dans leur visage mais dans leur cœur.
Visage d'ange mais c'est un diable. Princesse redoutable. Préfère le maniement du sabre à l'apprentissage du piano, les courses à cheval aux ragots. Déteste les jérémiades.
 Rébecca Dautremer

Citations du même auteur

Et puis la retraite, je ne voulais pas vraiment que ça signifie se retirer, aller à l'envers, revenir à son point de départ. Moi, mon point de départ, c'était une balle de fusil dans la tête. Alors... La retraite, c'était tout simplement l'arrêt tant attendu d'un esclavage relatif et moderne. C'est tout. Pas l'arrêt du plaisir. Pas celui de la vie.
 Jean-Bernard Pouy
C'était bon signe; en cas de crise grave, il est réconfortant de vérifier que les gens, naturellement, se regroupent encore en bandes, en syndicats, en réseaux. Face à la noirceur et à la dureté du monde moderne, ils comprennent au moins qu'il est désormais impossible de rester seul. Que le retrait hautain ou désespéré, la solitude forcenée, le château d'ivoire, toutes ces conneries, eh bien c'est la mort annoncée...
 Jean-Bernard Pouy
Né avec une cuillère en argent dans la bouche. Mort avec un couteau en inox dans les couilles.
 Jean-Bernard Pouy
Je me suis occupé de la terre. Un boulot de base. Essentiel pour l'âme.
 Jean-Bernard Pouy
L'écran c'est mis à nouveau à scintiller et là c'était "Charlot fait une cure". Je suis resté, ne pouvant plus ôter mes yeux de l'écran, c'est bien sûr le cinéma que je préfère, le cinéma sourd-muet, celui qui n'a jamais eu besoin de paroles. Rire, innocemment, m'a fait du bien, j'ai toujours préféré les premiers films de Chaplin, là où il est si méchant qu'il en devient presque anar.
 Jean-Bernard Pouy