Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Il est en train d'exiger de la vie davantage que cette secrète harmonie qui nous unit passagèrement au grand mystère de êtres et nous permet de parcourir en leur compagnie une partie du chemin.
On ne pouvait être assuré de rien, dans cette vie, sauf de rencontrer un jour ou l'autre un inévitable trou et de s'y défaire comme un nuage dans l'indifférence du ciel.
Par malheur, les plus vrais, les plus bienfaisants des sentiments ne peuvent vivre que dans un grand silence solitaire, au plus obscur de nos chairs, de nos sangs, de nos brumes.