Chasser l'animal pour le tuer confère du prestige, mais il n'y a pas d'éloges à attendre pour avoir détruit une plante, incapable de fuir et de se défendre. Pour Pierre Lieutaghi, cela remonte aux origines de l'espèces humaine : À Lascaux déjà, on ne voit rien de végétal ; l'animal-roi semble occuper tout l'espace [...]. Et pourtant c'est bien l'herbe qui fait le renne et l'aurochs [...]. C'est seulement que la plante ne prête pas gloire, qu'on ne la vainc pas dans des périls. Rien pour la mémoire des exploits...
Francis Hallé