Une surprise avait été ...

Une surprise avait été arrangée par les ordonnateurs de la fête. A la fin du repas, on vit s'envoler du fond de la vaste corbeille un cygne sauvage, jusque-là captif sous les fleurs, qui de ses fortes ailes, soulevant des lacis de guirlandes et de couronnes, finit par les disperser de tous côtés. Pendant qu'il s'élançait joyeux vers les dernières lueurs du soleil, nous rattrapions au hasard les couronnes, dont chacun paraît aussitôt le front de sa voisine. J'eus le bonheur de saisir une des plus belles, et Sylvie souriante se laissa embrasser cette fois plus tendrement que l'autre.
 Gérard de Nerval

Citations liés

Le soleil se cache : quelles sont les horreurs qu'il refuse d'éclairer ?
 Alphonse Karr
Le soleil n'est pas seulement une source de lumière, mais aussi une source de chaleur et d'amour.
Le soleil est le plus grand créateur de bonheur.
Lorsque le soleil brille, la vie est plus belle.
 Proverbe français
Tu es le soleil de mes nuits, la lune de mes jours, mon plus beau sourire. Je t'aime.
 Federico Moccia

Citations du même auteur

Les illusions tombent l'une après l'autre, comme les écorces d'un fruit, et le fruit, c'est l'expérience. Sa saveur est amère ; elle a pourtant quelque chose d'âcre qui fortifie.
 Gérard de Nerval
Notre passé et notre avenir sont solidaires. Nous vivons dans notre race et notre race vit en nous.
 Gérard de Nerval
La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont.
 Gérard de Nerval
Quelque artiste modeste invité aux chasses princières s'était appliqué à le pourtraire de son mieux, ainsi que sa jeune épouse, qu'on voyait dans un autre médaillon, attrayante, maligne, élancée dans son corsage ouvert à échelle de rubans, agaçant de sa mine retroussée un oiseau posé sur son doigt. C'était pourtant la même bonne vieille qui cuisinait en ce moment, courbée sur le feu de l'âtre. Cela me fit penser aux fées des Funambules qui cachent, sous leur masque ridé, un visage attrayant, qu'elles révèlent au dénouement, lorsqu'apparaît le temple de l'Amour et son soleil tournant qui rayonne de feux magiques.
 Gérard de Nerval
Ce fut au printemps de l'année 1835 qu'un vif désir me prit de voir l'Italie. Tous les jours en m'éveillant j'aspirais d'avance l'âpre senteur des maronniers alpins ; le soir, la cascade de Terni, la source écumante du Teverone jaillissaient pour moi seul entre les portants éraillés des coulisses d'un petit théâtre... Une voix délicieuse, comme celle des syrènes, bruissait à mes oreilles, comme si les roseaux de Trasimène eussent tout à coup pris une voix...
 Gérard de Nerval