Un parfum usé de cotonnade ...

Un parfum usé de cotonnade et de savon couvrait le lit, la table, le tapis dont les images laissaient des ombres de poissons dans le filet, les deux fauteuils au tête-à-tête muet et obstiné dans lesquels on ne s'asseyait jamais et qui ressemblent à tant de couples fatigués et lâches.
 Daniel Boulanger

Citations liés

Le corps d'une femme est comme une fleur et la lingerie est son parfum.
 Anonyme
La solitude est une sorte de tare : elle a un subtil parfum de tristesse, quelque chose qui n'attire, ni n'intéresse personne, et on en a un peu honte.
 Charlie Chaplin
Sans doute le bruit courait-il que je l'avais ensorcelée ou que j'étais un baiseur de première. Au point que je me demandais parfois s'il n'y avait pas comme un parfum de vérité là-dessous.
 Philippe Djian
Le pardon est le parfum que la violette répand sur le talon qui l'a écrasée
 Alyson Noel
Comme un éclat de rire Vient consoler tristesse, Comme un souffle avenir Vient raviver les braises, Comme un parfum de soufre Qui fait naître la flamme Quand, plongé dans le gouffre, On sait plus où est l'âme
 Damien Saez

Citations du même auteur

La volonté, il faut que tu en aies pour en avoir ! Ça ne s'invente pas. On ne peut pas faire semblant.
 Daniel Boulanger
Un parfum usé de cotonnade et de savon couvrait le lit, la table, le tapis dont les images laissaient des ombres de poissons dans le filet, les deux fauteuils au tête-à-tête muet et obstiné dans lesquels on ne s'asseyait jamais et qui ressemblent à tant de couples fatigués et lâches.
 Daniel Boulanger
J'ai dix-neuf ans et je n'ai pas encore compris ma mère, ses caresses, sa sucrerie, ses mamours, puis ses refus, ses silences suivis de larmes, et de nouveau l'œil en coulisse et ses appels à la raison.
 Daniel Boulanger
Elle ressemblait à sa mère et au-delà à sa grand-mère dont le portrait jetait sur la chambre un regard d'empoisonneuse saisie par la religion.
 Daniel Boulanger
Le père, pour moi, à différentes époques et quand je rencontrais ceux des autres, avait quand même cette présence des nuages avant la pluie, la lourdeur qui vous enveloppe et précède l'orage, le lointain gris d'où partent les rayons raides des gloires au-dessus des maîtres-autels, mais la pluie n'était que l'apaisant oubli et la représentation d'une présence divine que l'humide caresse des voûtes de l'église ou ma mère ne m'amena bientôt plus, abandonnée, fermée sur elle-même et gardant la rumeur élémentaire que l'on écoute dans les beaux coquillages de la couleur des chairs entrouvertes.
 Daniel Boulanger