Le théâtre est la métaphore de la politique. Côté scène, on joue à être roi, sans jamais oublier d'être soi ; côté salle, on feint de s'oublier sans jamais cesser d'être là...
J'aime bien regarder la pluie qui tombe parce que quelque chose bouge dans le paysage. Cela oblige également les gens à bouger et à râler encore plus. Si vous prenez un taxi et que vous dites " chouette, il pleut ", en général le chauffeur vous regarde avec une haine... ! comme si vous étiez le responsable de ce temps là. Je trouve ça chic d'être le maître du temps. Alors vous ajoutez : " J'espère que demain il pleuvra aussi " " Ah, non crie l'autre, parlez pas de malheur ". Cela me rappelle Cocteau : " Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. "
Une rupture est toujours douloureuse, au moins permet-elle de sauvegarder l'essentiel : conserver l'estime de l'autre, éviter le pourrissement dû à l'exaspération, raviver le désir qu'on éprouve pour le monde.