Te voici déjà parmi les ...

Te voici déjà parmi les transparences ; multiplié, ton panache ondoie profusément cygne noyé dans sa propre blancheur. Tu te places sur la cime et cloues ton étincelle. Puis, t'inclinant, tu baises les lèvres gercées du cratère. L'heure est venue d'exploser, sans laisser d'autre trace qu'une longue cicatrice dans le ciel. Tu traverses les galeries des sons et disparais dans un cortège de cuivres.
 Octavio Paz

Citations liés

S'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un beaume descendu du ciel.
 Frédéric Beigbeder
Notre vie est un voyage dans l'hiver et dans la nuit nous cherchons notre passage dans le ciel ou rien ne luit
 Louis-Ferdinand Céline
A mesure que le ciel pâlissait, les chiens s'aventuraient plus loin et je suppose que la chose essentielle quand on aime quelqu'un, c'est que votre amour vous donne une immense envie de continuer à vivre.
 Jim Harrison
Dieu ne nous laisse pas vivre n'importe où, n'importe comment sur terre, sans placer une parcelle du Ciel à porter notre main.
 Nathaniel Hawthorne

Citations du même auteur

Enfermé entre quatre murs ( au nord, le cristal du non-savoir, paysage à inventer ; au sud, la mémoire sillonnée; à l'est, le miroir ; à l'ouest, la pierre et le chant du silence), j'écrivais des messages sans réponse, détruits à peine signés.
 Octavio Paz
Lire mon destin dans les lignes d'une feuille de figuier ! Je te promets des luttes et un grand combat solitaire contre un être sans corps. Je te promets une course de taureaux et une blessure et une ovation. Je te promets le chœur des amis, la chute du tyran et l'écroulement de l'horizon. Je te promets l'exil et le désert, la soif et la foudre qui coupe en deux le rocher: je te promets le jet d'eau.
 Octavio Paz
Je suis fatiguée de ce jeu de patience inachevé. Heureuse la femelle du scorpion que ses petits dévorent. Heureux le serpent qui change de chemise. Heureuse l'eau qui se boit elle-même.
 Octavio Paz
Animation Sur l'étagère entre un musicien Tang et une jarre de Oaxaca, incandescent et vivace avec des yeux de papier d'argent qui pétillent le petit crâne en sucre nous regarde aller et venir.
 Octavio Paz
A cette heure guerrière, à cette heure de sauve-qui-peut, les amants se penchent au balcon du vertige. Ils s'élèvent doucement, épi de bonheur qui se balance sur un champ calciné. Leur amour est un aimant auquel est suspendu le monde. Il règle les marées, il ouvre les écluses de la musique. Au pied de leur chaleur, la réalité brise sa coquille.
 Octavio Paz