Peu à peu, forêts, orages, ...

Peu à peu, forêts, orages, montagnes enserrent personnages et lecteurs dans un réseau d'angoisses d'abandon et de fusion. Jusqu'à ce qu'enfin désertée de toute trace d'humanité, la nature s'ouvre béante comme un dangereux appel de vide entraînant vers une série d'identifications archaïques.
 Annie Le Brun

Citations liés

La montagne est un lieu de sérénité où vous pouvez réfléchir aux choses importantes de la vie.
 Alex Honnold
La vie, c'est comme les montagnes russes, [...] tu descends très vite, tu reste longtemps en bas et tu remontes avec peine.
 Jean-Michel Guenassia
La montagne est un lieu de sérénité, de paix et d'espoir.
 Anatoli Boukreev
L'escalade n'est pas seulement une activité physique. C'est une métaphore pour la vie.
 Reinhold Messner
L'amour d'un père est plus haut que la montagne. L'amour d'une mère est plus profond que l'océan.
 Anonyme

Citations du même auteur

Quelque chose commence et finit dans le château de Sade. Ce qui finit, c'est l'assujettissement de l'objet à l'idée, mais en même temps l'asservissement de l'imaginaire à l'ordre du monde. Ce qui commence, c'est une suspicion infinie des apparences et à travers le plus dangereux jeu de miroirs la rencontre de la couleur noire.
 Annie Le Brun
[...] ce château que la pensée libertine ne cherche qu'à remplir d'expériences, de certitudes, cette forteresse que la protestation sociale ne cherche qu'à remplir d'ignominies pour justifier sa véhémence, cette ruine que le courant sentimental ne cherche qu'à remplir d'émotions, Sade le vide. Mais avec pour précaution initiale une magnificence d'idées, d'objets, de corps, comme pour rendre plus bouleversante cette annulation lyrique.
 Annie Le Brun
Il n'est pas de roman noir qui ne mette spectaculairement en scène l'absence ou l'imprécision du tourmenteur. Absence ostentatoire qui fait en quelque sorte basculer la question du mal dans l'imaginaire. Dans la mesure où le scélérat du roman noir en acquiert une toute-puissance cosmique qui met paradoxalement le mal à la portée de tous. Il est ici, il est là, il est dans l'air comme une redoutable énergie avec laquelle il va falloir se mesurer. Du même coup, le voilà rendu à l'état de nature, le voilà rendu à son innocence première.
 Annie Le Brun
[...] le fait que le roman noir devienne le lieu imaginaire où la prison est niée par l'idée d'un plaisir obscur et souverain, garanti par l'enfermement, prend une valeur révolutionnaire qui déjoue cependant une fois encore tout ancrage historique. Comme si là contre tout espoir, la sensibilité plurielle offrait à chacun de déterminer inconsciemment son espace, au plus loin de la cité et de son ordre, là où l'écume naît indifféremment de la décomposition ou de l'effervescence de la vie.
 Annie Le Brun
« Plus le jeu admet de règles, moins il pousse à leur transgression », remarque Catherine Millet comme caractéristique de la liberté très relative consentie aux artistes dans le monde clos de la société muséographique.
 Annie Le Brun