Dans notre monde, nul n'est irremplaçable. Quelles que soient nos connaissances ou nos capacités, quelqu'un, quelque part, prendra notre place. Si notre planète était peuplée d'êtres irremplaçables, ce serait terriblement ennuyeux [...]
Je commençai à entrevoir que la base de toute tyrannie n'est pas tant la force que le secret, la dissimulation, la censure. Lorsqu'un gouvernement — ou une Église — dit à ses sujets : " Il ne faut pas lire ceci, il ne faut pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose ", il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de force pour contrôler un homme dont l'esprit est ainsi déformé. En revanche, nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre, ni la torture, ni les bombes à fission, rien... on ne peut pas soumettre un homme libre. On ne peut que le tuer.
Je commençai à entrevoir que la base de toute tyrannie n'est pas tant la force que le secret, la dissimulation, la censure. Lorsqu'un gouvernement — ou une Église — dit à ses sujets : " Il ne faut pas lire ceci, il ne faut pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose ", il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de force pour contrôler un homme dont l'esprit est ainsi déformé. En revanche, nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre, ni la torture, ni les bombes à fission, rien... on ne peut pas soumettre un homme libre. On ne peut que le tuer.