Mais les jeunes d'aujourd'hui, se disait-il, ne sont qu'un ramassis de couards dépourvus de l'allant, de la vigueur, de l'énergie qui animaient la jeunesse de mon temps.
Il faut, un jour d'énergie, prendre le livre que l'on tient pour ennuyeux, lui ordonner d'être, essayer de reconstituer l'intérêt qu'y a pris l'auteur.
Je suis toujours fascinée par l'abnégation avec laquelle nous autres humains sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes.
La conscience de n'être pas assez intelligent. J'éprouve cette conscience sans comprendre comment il se fait que mon esprit puisse se connaître insuffisant. Mais enfin, il se connaît tel. C'est mon chagrin le plus intime, le seul sans rémission.
La vie n' est pas : un métier, de l' argent, des succès, des amours, une famille. Tout cela est bon, sans doute. Mais c' est encore un profond sommeil.
Le droit de se tromper, d'être stupide ou fou, devrait être sacré. Ce qui manque le plus à notre époque, c'est un Voltaire fulminant contre toutes les espèces de censures et de persécutions idéologiques.