Nous ne nous accomplissons jamais. Nous sommes deux abîmes glissant vers l'abîme — un puits contemplant le Ciel.
Fernando Pessoa
Citations liés
S'il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d'exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose, ma récompense bénie, un beaume descendu du ciel.
A mesure que le ciel pâlissait, les chiens s'aventuraient plus loin et je suppose que la chose essentielle quand on aime quelqu'un, c'est que votre amour vous donne une immense envie de continuer à vivre.
Je comprends parfaitement les femmes qui font de la broderie par chagrin, et celles qui font du crochet parce que la vie existe. (...) Vivre, c'est faire du crochet avec les intentions des autres.
L'humanité est païenne. Jamais aucune religion ne l'a pénétrée. Le pouvoir de croire à la survie de l'âme n'est même pas dans l'âme de l'homme ordinaire. L'homme est un animal qui s'éveille sans savoir ni où ni pourquoi.
Et dans cette songerie sans calme ni grandeur, dans cette flânerie sans but ni espoir, mes pas usaient cette matinée de liberté, et mes phrases prononcées tout haut à voix basse résonnaient, en se multipliant, dans ce simple cloître de mon isolement.
Tout en moi tend à être aussitôt autre chose ; une impatience de l'âme contre elle-même, comme on peut l'avoir contre un enfant importun ; une intranquillité toujours plus grande et toujours semblable.
L'artificiel, c'est la façon de jouir du naturel. Tout le plaisir que j'ai pu retirer de ces vastes champs vient de ce que je ne vis pas ici. On n'apprécie pas la liberté si l'on n'a pas vécu sous la contrainte.