Nos paupières nous deviennent des portes dérobées; closes, elles nous racontent; ouvertes, elles donnent sur nous-mêmes. Nous sommes les otages de nos souvenirs. Nos yeux ne nous appartiennent plus.
On devrait toujours prendre des photos, même si on n'a pas d'appareil, au moins avec son esprit. Les souvenirs qu'on se fait soi-même, volontairement, sont toujours plus vifs que ceux qu'on enregistre par accident.
Rien ne dure. Ni la gloire. Ni la fortune. Ni les flatteries ni les adulations. Le monde n'est que leurres et incongruité. Et malheur à celui qui se laisse prendre à son jeu