Où serait le plaisir sans la mauvaise foi ? On en a dit beaucoup trop de mal. Elle aide beaucoup au triomphe des causes. Même des mauvaises. Elle égalise les chances quand un adversaire est perfide. Elle permet de triompher d'un adversaire loyal. Tant d'arguments sont à double tranchant et peuvent se retourner contre qui les emploie ! La mauvaise foi, bien au contraire, sert toujours la cause qui l'emploie. Elle va toujours dans le sens de la cause qu'elle défend.
On dit toujours que la vie est injuste, mais la mort l'est encore davantage, le mourir en tout cas. Certains souffrent et d'autres passent comme dans un soupir. La justice n'est pas de ce monde mais elle n'est pas de l'autre non plus.
Les mêmes silhouettes et les mêmes visages osseux occupaient toujours le camp. Nous n'étions plus nous-mêmes. Nous ne nous appartenions plus. Nous n'étions plus des hommes.