Les révolutions marchent de faiblesse en audace et de crime en vertu.
Louis Antoine de Saint-Just
Citations liés
Les timides, les factieux par métaphore, les frères jumeaux de l'hésitation, qui prennent l'incertitude de leur volonté pour la plus grande vertu de l'homme d'État, auraient regardé ce projet comme impraticable. La haute Vente italienne comprit mieux la puissance de l'impossible. Elle le tenta, car, en politique, on échoue rarement lorsqu'on a l'audace de faire des choses qui ne paraissent pas faisables.
On dira que la révolution est finie, qu'on n'a plus rien à craindre du tyran, qu'une loi punit de mort l'usurpateur ; mais, citoyens, la tyrannie est un roseau que le vent fait plier et qui se relève. Qu'appelez-vous donc la révolution, la chute du trône, les coups portés à divers abus ? L'ordre moral est comme l'ordre physique : les abus disparaissent un moment, comme l'humidité de la terre s'évapore ; les abus renaissent bientôt, comme l'humidité retombe des nuages. La révolution commence quand le tyran finit.