La vulgate historique ...

La vulgate historique officielle prétend que l'Afrique est sous-développée pour trois grandes raisons: - primo, la traite esclavagiste l'a vidée de sa substance, -secundo, l'Europe a bâti sa révolution industrielle sur ses profits, - tertio, la colonisation a ensuite pillé le continent. C'est sur ces trois postulats que repose le paradigme de la culpabilité européenne. Or ils sont faux
 Bernard Lugan

Citations liés

En Afrique, quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
 Amadou Hampâté Bâ
Le brouillard se lèvera un jour ou l'autre entre les deux rives [de la méditerranée], et l'on se reconnaîtra. L'Afrique, dont les races se rapprochent tellement de nos races du Midi, l'Afrique que je reconnais parfois dans mes amis les plus distingués des Pyrénées, de la Provence, rendra à la France un grand service ; elle expliquera en elle bien des choses qu'on méprise et qu'on n'entend pas.
 Jules Michelet
De cette scène pitoyable, il tira une magistrale leçon : quand il serait roi, il interdirait l'Afrique aux vulgaires, aux incultes, aux mendiants, aux fainéants, aux bagnards et aux escrocs.
 Tierno Monénembo
Les religions, les cultures juive et chrétienne se trouvaient en Afrique du Nord bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd'hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et le dynamisme - je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français - l'Algérie serait aujourd'hui une grande puissance africaine, méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques, stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l'Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens.
 Hocine Aït Ahmed
Le christianisme africain a été l'agent combien fécond, combien efficace, d'un transfert de culture du sud au nord, d'Afrique en Europe. [...] Je crois que vous devriez, vous Maghrébins [...], vous devriez être assez fiers de cela, d'avoir offert à l'Europe ces maîtres qui l'ont formée [...] qu'ils s'appellent Tertullien, Cyprien, Augustin [...]. De l'Andalousie et de la Campanie jusqu'à l'Angleterre, la chrétienté latine tout entière, l'Europe occidentale tout entière a été de la sorte fécondée, éduquée, cultivée par vos ancêtres selon la chair, sinon l'esprit, vos pères, chers amis maghrébins.
 Henri-Irénée Marrou

Citations du même auteur

En Afrique, l'autorité ne se partage pas et l'idée de contre-pouvoirs est inconnue. Dans ces condition, les Etats issus de la décolonisation n'ont pas pu inventer un moyen de représentation ou d'association des peuples minoritaires. Ecartés du pouvoir, ces derniers n'ont le choix qu'entre la soumission ou la révolte, notions peu porteuses de potentialités fusionnelles nationales.
 Bernard Lugan
(...) l'idée de nation n'est pas la même en Europe et en Afrique puisque, dans un cas, l'ordre social repose sur les individus et dans l'autre sur les groupes. Or, le principe européo-américain du "one man, one vote", interdit précisément la prise en compte de la grande réalité politique africaine constituée par les groupes (ethnies, tribus, clans ou lignages).
 Bernard Lugan
En Afrique, l'autorité ne se partage pas et l'idée de contre-pouvoirs est inconnue. Dans ces condition, les Etats issus de la décolonisation n'ont pas pu inventer un moyen de représentation ou d'association des peuples minoritaires. Ecartés du pouvoir, ces derniers n'ont le choix qu'entre la soumission ou la révolte, notions peu porteuses de potentialités fusionnelles nationales.
 Bernard Lugan
(...) les jeunes Etats africains n'ont pas pu se transformer en nations comme l'avaient pourtant postulé les anciens colonisateurs. (...) Bâtis à l'intérieur de frontières artificielles emprisonnant des peuples différents et sans passé commun, ces Etats ne sont en effet que des coquilles juridiques vides ne coïncidant pas avec les patries charnelles fondatrices des véritables enracinements.
 Bernard Lugan
En Afrique, l'autorité ne se partage pas et l'idée de contre-pouvoirs est inconnue. Dans ces condition, les Etats issus de la décolonisation n'ont pas pu inventer un moyen de représentation ou d'association des peuples minoritaires. Ecartés du pouvoir, ces derniers n'ont le choix qu'entre la soumission ou la révolte, notions peu porteuses de potentialités fusionnelles nationales.
 Bernard Lugan