C'est étonnant comme la jalousie qui passe son temps à faire des petites suppositions dans le faux, a peu d'imagination quand il s'agit de découvrir le vrai.
La jalousie ne vient pas du fait que quelqu'un possède quelque chose que nous n'avons pas, mais plutôt du fait que nous n'avons pas ce dont les autres disposent.
Si vous voulez connaître la lie des sentiments humains, penchez-vous sur les sentiments que nourrissent les femmes envers les autres femmes : vous frissonnerez d'horreur devant tant d'hypocrisie, de jalousie, de méchanceté, de bassesse.
Nous autres célibataires, comme on a vite fait de nous traiter de séducteurs, alors que le plus souvent nous ne sommes que séduits, gibiers et non chasseurs, victimes et non bourreaux !
Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l'on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l'ornement d'une vie d'homme. Et la femme-paysage. Celle-là on la visite, on s'y engage, on risque de s'y perdre.
Il s'avisa ainsi qu'autrui est pour nous un puissant facteur de distraction, non seulement parce qu'il nous dérange sans cesse et nous arrache à notre pensée actuelle, mais aussi parce que la seule possibilité de sa survenue jette une vague lueur sur un univers d'objets situés en marge de notre attention, mais capable à tout instant d'en devenir le centre.
La solitude est un vin fort. Insupportable à l'enfant, elle enivre d'une joie âpre l'homme qui a su maîtriser, quand il s'y adonne, les battements de son cœur de lièvre.