On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
Bien qu'elles fissent profession et charité, ces bonnes sœurs préféraient en effet les gredines qui paient bien aux belles âmes qu'il faut sauver gratis.
Il manque des temps au verbe "mourir". Des temps pour conjuguer toutes les étapes de l'agonie, des temps que les enfants rétablissent à juste titre : "maman a mouru longuement... Maintenant elle est morte : situation stable."