Car ainsi s'exerce dorénavant la nouvelle censure. Elle opère non par l'occultation, mais par l'excès. Les livres dérangeants sont étouffés sous la masse des livres insipides.
Le droit de se tromper, d'être stupide ou fou, devrait être sacré. Ce qui manque le plus à notre époque, c'est un Voltaire fulminant contre toutes les espèces de censures et de persécutions idéologiques.
Ces Romains si jaloux, si fiers de leurs suffrages, Qui jadis commandaient aux rois, aux nations, Décernaient les faisceaux, donnaient les légions, Et seuls, dictant la paix, ou proclamant la guerre, Régnaient du Capitole aux deux bouts de la terre, Esclaves maintenant de plaisirs corrupteurs, Que leur faut-il ? du pain et des gladiateurs.