J'aime aussi trouver le ...

J'aime aussi trouver le cortège ronflant de l'existence, dans un théâtre, par exemple. L'animal des champs couleur d'argile, l'animal terreux indescriptible s'y dresse et avec une ingéniosité et des efforts infinis livre son combat contre les vertes forêts et les vertes prairies et les moutons qui avancent d'un pas mesuré, en mâchonnant.

Citations liés

Quiconque combat des monstres doit s'assurer qu'il ne devient pas lui-même un monstre, car, lorsque tu regardes au fond de l'abîme, l'abîme aussi regarde au fond de toi.
L'hypocrisie est morte ; on ne croit plus aux prêtres; Mais la vertu se meurt, on ne croit plus à Dieu. Le noble n'est plus fier du sang de ses ancêtres ; Mais il le prostitue au fond d'un mauvais lieu. On ne mutile plus la pensée et la scène, On a mis au plein vent l'intelligence humaine ; Mais le peuple voudra des combats de taureau. Quand on est pauvre et fier, quand on est riche et triste, On n'est plus assez fou pour se faire trappiste ; Mais on fait comme Escousse, on allume un réchaud.
La vie est un combat dont la palme est aux Cieux !
 Casimir Delavigne
Tout art, toute philosophie peuvent être considérés comme des remèdes de la vie, adjuvants de sa croissance ou baume des combats : ils postulent toujours et souffrance et souffrants.
Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde, dans le combat, à ne pas devenir monstre lui-même. Et quant à celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.

Citations du même auteur

Le silence va se refermer derrière nous. Si je regarde en arrière par-delà cette tête chauve, je vois le silence se refermer déjà et les ombres des nuages se poursuivre sur la lande déserte ; le silence se referme sur notre passage éphémère. Voici, dis-je, l'instant présent ; voici le premier jour des grandes vacances. Voici la partie émergée du monstre auquel nous sommes attachés.
Il s'assit sur le rebord. Mais il attendrait le tout dernier moment. Il ne voulait pas mourir. La vie était bonne ; le soleil, chaud. Seulement, les êtres humains : mais qu'est-ce qu'ils voulaient ?
C'est pourquoi le roman fait naître en nous nombre d'émotions antagonistes et contradictoires. La vie entre en conflit avec quelque chose qui n'est pas la vie.
Quand les gens sont heureux, avait-t-elle dit à Elisabeth, ils ont une réserve dans laquelle puiser, alors qu'elle, elle était comme une roue dégonflée qui cahote sur les gravillons.