J'ai toujours pensé que la santé de la démocratie britannique repose sur les petites vieilles. Ce sont elles qui accablent parlementaires, fonctionnaires et ministres d'un flot de plaintes ou de pétitions qui trouvent toujours le chemin de la presse, elles qui font le lien entre la société civile et les partis politiques, elles qui font un travail de fourmi lors des élections et qui, en vérité, les gagnent ou les perdent. Je suis sûr que c'est à elles, et non à la mythique protection du Roi Arthur, que l'on doit qu'aucun envahisseur après les romains n'ait mis les pieds dans l'île.
Mario Vargas Llosa