J'ai pensé qu'il était ...

J'ai pensé qu'il était possible d'obtenir de la société capitaliste qu'elle se réformât elle-même. [...] Bref, j'ai dialogué. Et la société en question a dialogué avec moi, comme elle a dialogué avec tous les autres qui lui parlaient aussi poliment. J'aurais pu plaider [comme avocat] ses dossiers les plus riches d'honoraires (cela m'est arrivé), j'aurais pu passer dans la pièce d'à côté, et entrer dans ses conseils d'administration. Le capitalisme n'aime rien tant pour cette besogne que les hommes de gauche et les généraux en retraite. Mais, à force de la regarder sans la voir, j'ai fini par rencontrer une certaine vérité.
 François Mitterrand

Citations liés

Pour défendre une cause, un avocat met sa robe. Une femme... l'enlève.
 Anonyme
Je ne suis pas l'avocat de la terreur, mais l'avocat des terroristes. Hippocrate disait : "Je ne soigne pas la maladie, je soigne le malade". C'est pour vous dire que je ne défends pas le crime mais la personne qui l'a commis
 Jacques Vergès
J'ai fini par capter pourquoi Pap voulait que j'finisse avocat ou médecin. Ce n'était pas pour sauver l'humanité et si ta mère voulait qu't'épouse un miliardaire c'était pas pour sa fidélité.
 Oxmo Puccino
Tout le monde déteste l'avocat de la défense jusqu'au moment où on en a besoin.
 Michael Connelly
Il n'y a point de droit naturel : ce mot n'est qu'une antique niaiserie bien digne de l'avocat général qui m'a donné chasse l'autre jour, et dont l'aïeul fut enrichi par une confiscation de Louis XIV. Il n'y a de droit que lorsqu'il y a une loi pour défendre de faire telle chose sous peine de punition. Avant la loi il n'y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l'être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot...

Citations du même auteur

Le sentiment d'injustice ne suffit pas pour vaincre l'injustice.
 François Mitterrand
Un caractère fort qui s'abaisse va toujours plus loin dans le zèle qu'un faible qui n'a pas à battre monnaie de son abnégation.
 François Mitterrand
Il faut vaincre ses préjugés. Ce que je vous demande là est presque impossible, car il faut vaincre notre histoire. Et pourtant, si on ne le vainc pas, il faut savoir qu'une règle s'imposera. Mesdames et messieurs, le nationalisme, c'est la guerre ! La guerre n'est pas seulement le passé, elle peut être notre avenir ; et c'est vous, mesdames et messieurs les députés, qui êtes désormais les garants de notre paix, de notre sécurité et de notre avenir.
 François Mitterrand
J'ai tendance — c'est peut-être un nationalisme européen tout à fait regrettable —, j'ai tendance à reprendre, en l'adaptant, le mot du premier roi d'Italie : " Europa farà da sé ". Si les Européens ne prennent pas en main leur propre destin, qui le fera ? Le Japon, la Chine, le Nigeria, le Brésil, le Texas, enfin, je ne sais qui... Si vous ne décidez pas vous-même de votre sort, quelqu'un s'en chargera, soyez-en sûrs ; mais ce ne sera pas forcément la meilleure solution.
 François Mitterrand
La politique de force n'était pas assez sûre d'elle sans doute pour s'engager sur tous les fronts avec une égale ardeur. Peut-être avait-elle peur aussi du jugement de l'Histoire ? Sa démarche incertaine, incohérente, plus faible que la faiblesse, la condamnait à suivre, comme au chemin de croix de la France, les itinéraires de l'abandon. Mais elle ne voulait pas livrer l'aveu de son échec. Elle avait besoin d'être respectable. Après avoir tout perdu, tout saccagé, tout abandonné, il lui restait au moins une bataille à gagner : que la France n'en sache rien.
 François Mitterrand