Elle avait peur avant même ...

Elle avait peur avant même de réaliser que c'était l'odeur du camp qu'elle reconnaissait, et la conscience du camp qu'elle voyait dans leurs yeux. Elle était toujours dans leurs yeux, la conscience du camp.
 Sofi Oksanen

Citations liés

Le regard tourné vers ses yeux verts et vifs comme la jalousie, je ne voyais plus que lui. Il s'est penché, nos bouches se sont effleurées et nos bras enlacés. Son contact, son odeur, son goût... j'ai cru que mon cœur allait éclater.
 Gabrielle Zevin
Moi, pour la modestie, je ne crains personne ! Odeur du temps. Chroniques du temps qui passe, aux éditions Héloïse d'Ormesson, (ISBN 978-2-266-17930-0) ; dans un entretien, Jean d'Ormesson attribue ce propos à un cardinal espagnol.
 Jean d'Ormesson
L'amour ! Alors on aime un appareil respiratoire, un tube digestif, des intestins, des organes d'évacuation, un nez qu'on mouche, une bouche qui mange, une odeur corporelle ? Si on pensait à cela, comme on serait moins fou !
 Paul Léautaud

Citations du même auteur

Des vies douloureuses, un passé lourd en secrets et trahisons : 2 femmes qui ne se rencontrent pas par hasard et qui survivent dans l'Estonie post-communiste...
 Sofi Oksanen
Un livre dont on ne peut sortir indemne. Chaque femme incarne dans sa chair la maltraitance de l'histoire des vaincus.
 Sofi Oksanen
Anna est devenue une jeune fille qui n'a honte de rien,elle qui n'était que honte et silence,silence de la honte et honte du silence.
 Sofi Oksanen
Aliide avait rincé ses cheveux au vinaigre, ils brillaient dans la pénombre, et elle essaya de donner à ses yeux l'air innocent du veau nouveau-né, sans défense et sans repères, de nature à allumer tout de suite chez Martin le désir de lui apprendre à voir, pour que Martin trouve en elle un terrain fertile où semer ses paroles. Martin Truu tomba dans les cils humides du veau, baissa sa large main de leader sur ses reins, il s'étendit sur elle, et il puait.
 Sofi Oksanen