Citations Emil Cioran - page 2

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La vieillesse, en définitive, n'est que la punition d'avoir vécu.
Le degré d'inhumanité d'une religion en garantit la force et la durée : une religion libérale est une moquerie ou un miracle.
Et avec quelle quantité d'illusions ai-je dû naître pour pouvoir en perdre une chaque jour !
Ce que les autres font, nous avons toujours l'impression que nous pourrions le faire mieux. Nous n'avons malheureusement pas le même sentiment à l'égard de ce que nous faisons nous-mêmes.
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Ne regarde ni en avant ni en arrière, regarde en toi-même, sans peur ni regret. Nul ne descend en soi tant qu'il demeure esclave du passé ou de l'avenir.
Le mépris est la première victoire sur le monde ; le détachement, la dernière, la suprême.
On doit se méfier des lumières qu'on possède sur soi. La connaissance que nous avons de nous-même, indispose et paralyse notre démon. C'est là qu'il faut chercher la raison pour laquelle Socrate n'a rien écrit.
Il est inélégant de se plaindre de la vie tant qu'on peut s'aménager une heure de solitude par jour.
Le travail : une malédiction que l'homme a transformée en volupté.
Point d'action ni de réussite sans une attention totale aux causes secondaires. La "vie" est une occupation d'insecte.
L'obsession de l'ailleurs c'est l'impossibilité de l'instant ; et cette impossibilité est la nostalgie même.
Le désir de paraître intelligent augmente les capacités d'une intelligence. Toute vanité stimule. Ceux qui en sont dépourvus demeurent en deçà d'eux-mêmes, laissent inexploitée une partie de leurs dons.
L'histoire des idées est l'histoire de la rancune des solitaires.
Au paradis, les objets et les êtres, assiégés de tous côtés par la lumière, ne projettent pas d'ombre. Autant dire qu'ils manquent de réalité, comme tout ce qui est inentamé par les ténèbres et déserté par la mort.
Notre mal? Des siècles d'attention au temps, d'idolâtrie du devenir.
Ce matin, après avoir entendu un astronome parler de milliards de soleils, j'ai renoncé à faire ma toilette : à quoi bon se laver encore ?
La musique, système d'adieux, évoque une physique dont le point de départ ne serait pas les atomes, mais les larmes.
Nous n'avions rien à nous dire, et, tandis que je proférais des paroles oiseuses, je sentais que la terre coulait dans l'espace et que je dégringolais avec elle à une vitesse qui me donnait le tournis.
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Si tu es voué à te ronger, rien ne pourra t'en empêcher : une vétille t'y poussera à l'égal d'un grand chagrin. Résigne-toi à te morfondre en toute occasion : ainsi le veut ton lot.
La solitude n'apprend pas à être seul, mais le seul.