Au front du mot tour, j'ouvre ...

Au front du mot tour, j'ouvre un créneau rouge. Le mot haine, je le nourris d'ordures pendant des années, jusqu'à ce qu'il éclate en une belle explosion purulente qui infecte le langage pour un siècle.
 Octavio Paz

Citations liés

Une personne qui porte de la haine en elle n’est pas libre ; elle est prisonnière de son propre chagrin et de sa propre colère.
Pour être heureux, il faut ignorer quatre choses au moins : la peur, l'orgueil, l'envie et la haine.
 Anonyme
Qui sème la haine récolte la violence, la vengeance, la mort…
 Jean-Christophe Grangé
La haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre.
La haine est la seule maladie qui rend les gens heureux lorsqu'ils voient d'autres souffrir.
 Proverbe arabe

Citations du même auteur

Enfermé entre quatre murs ( au nord, le cristal du non-savoir, paysage à inventer ; au sud, la mémoire sillonnée; à l'est, le miroir ; à l'ouest, la pierre et le chant du silence), j'écrivais des messages sans réponse, détruits à peine signés.
 Octavio Paz
Lire mon destin dans les lignes d'une feuille de figuier ! Je te promets des luttes et un grand combat solitaire contre un être sans corps. Je te promets une course de taureaux et une blessure et une ovation. Je te promets le chœur des amis, la chute du tyran et l'écroulement de l'horizon. Je te promets l'exil et le désert, la soif et la foudre qui coupe en deux le rocher: je te promets le jet d'eau.
 Octavio Paz
Je suis fatiguée de ce jeu de patience inachevé. Heureuse la femelle du scorpion que ses petits dévorent. Heureux le serpent qui change de chemise. Heureuse l'eau qui se boit elle-même.
 Octavio Paz
Animation Sur l'étagère entre un musicien Tang et une jarre de Oaxaca, incandescent et vivace avec des yeux de papier d'argent qui pétillent le petit crâne en sucre nous regarde aller et venir.
 Octavio Paz
A cette heure guerrière, à cette heure de sauve-qui-peut, les amants se penchent au balcon du vertige. Ils s'élèvent doucement, épi de bonheur qui se balance sur un champ calciné. Leur amour est un aimant auquel est suspendu le monde. Il règle les marées, il ouvre les écluses de la musique. Au pied de leur chaleur, la réalité brise sa coquille.
 Octavio Paz