Vais-je me jeter dans la gueule du loup ? J'ai peur. Il y a onze ans que j'attends d'y retourner, dans ce Brésil qui m'inocula le goût dangereux, parfois mortel (je songe à des amis assassinés), de l'amour et de la politique. Onze ans à guetter le relâchement de la dictature, un signe de retour à la démocratie, une loi d'amnistie.
Conrad Detrez