La pluie tombe, mais ce n'est plus la pluie, le vent souffle mais ce n'est plus le vent : il porte avec lui le césium et non le pollen, des bouffées de toxines et non des parfums. La mer tout en continuant à rugir, devient muette de terreur.
C'est au cours du ce mois de mars que j'ai pris la décision de mourir un jour à Kyoto, si toutefois le destin me demande mon avis, et à la condition expresse que ce soit le plus tard possible.
Futaba, Tomioka, Namie, Okuma, Minami-Sôma, Itate-mura...retenez ces noms, avant de les oublier définitivement, des villes au nom vide où ne résonne plus que le souvenir de l'absence : ce sont les nouvelles villes fantômes du japon.
C'est au cours du ce mois de mars que j'ai pris la décision de mourir un jour à Kyoto, si toutefois le destin me demande mon avis, et à la condition expresse que ce soit le plus tard possible.