Sans illusion quant à une ...

Sans illusion quant à une vie future, certaine que tout amour ici-bas est inéluctablement voué à l'échec et à la mort, la femme pashtoune se hausse par ses chants au rang d'une héroïne de tragédie. Son destion s'inscrit dans un espace immense mais que la loi des hommes a tissé d'interdits. Aussi nourrit-elle son image de ce qui ne peut lui être refusé : la nature qui l'entoure. Elle est simple et sans complexité, comme le dessin des plaines nues. Elle est pure, limpide et impétueuse, comme les torrents des vallées rocheuses. Elle est belle, imposante et dure, comme la montagne aux reflets bleus de l'Hindoukouch.
 Sayd Bahodine Majrouh

Citations liés

La montagne est un lieu de sérénité où vous pouvez réfléchir aux choses importantes de la vie.
 Alex Honnold
La vie, c'est comme les montagnes russes, [...] tu descends très vite, tu reste longtemps en bas et tu remontes avec peine.
 Jean-Michel Guenassia
La montagne est un lieu de sérénité, de paix et d'espoir.
 Anatoli Boukreev
L'escalade n'est pas seulement une activité physique. C'est une métaphore pour la vie.
 Reinhold Messner
L'amour d'un père est plus haut que la montagne. L'amour d'une mère est plus profond que l'océan.
 Anonyme

Citations du même auteur

Déjà le coq maudit et son triste chant de départ, Et mon amant s'en va comme un oiseau blessé.
 Sayd Bahodine Majrouh
Mon amant préfère les yeux couleur de ciel Et je ne sais où changer les miens couleur de nuit.
 Sayd Bahodine Majrouh
Elle chante exclusivement le destin du corps et privilégie un élément de cette réalité physique : le cœur. Il est le siège des émotions, de la joie et de la tristesse, d'espoirs passagers et de désespoirs profonds. Au point que le mot " cœur " s'utilise souvent comme pour se prendre soi-même à témoin. Par cet artifice, la chanteuse se dédouble et s'adresse le discours poétique. Le cœur se voit aussi parfois personnifié. Il est alors comparé à un oiseau, à une ruine, à une fontaine de sang, à un four fermé qui dévore ses propres flammes.
 Sayd Bahodine Majrouh
Viens mon amour que je t'enlace, Je suis la lierre fragile que l'automne bientôt emportera.
 Sayd Bahodine Majrouh
Les choses se passent comme si cette femme soumise, objet parmi d'autres, objet d'échanges sociaux et surtout objet central du code de l'honneur devenait, par une ironie de la dialectique, un sujet, une volonté. Dans ce domaine régi par l'homme et pour l'homme, elle semble prendre les choses en main et inverser la situation. Au mâle qui la regardait comme sa propriété, comme sa chose, et croyait en disposer à sa guise, elle décide d'échapper à l'aide de ses seules mélodies.
 Sayd Bahodine Majrouh