Car ainsi s'exerce dorénavant la nouvelle censure. Elle opère non par l'occultation, mais par l'excès. Les livres dérangeants sont étouffés sous la masse des livres insipides.
Le droit de se tromper, d'être stupide ou fou, devrait être sacré. Ce qui manque le plus à notre époque, c'est un Voltaire fulminant contre toutes les espèces de censures et de persécutions idéologiques.
Accuser un enfant d'être amoureux, c'est la vengeance de l'adulte. C'est là que l'enfant deviendra à son tour gêné et honteux. Il semble bien que la courtoisie, comme l'amour, soient des vocations tardives.