Mais, à ces débuts de la ...

Mais, à ces débuts de la deuxième République, un souci commençait à dominer les autres. Il ne suffisait pas d'avoir proclamé le droit de tous au suffrage. Il fallait consulter le suffrage universel, et, à mesure que l'heure approchait, c'était chez les révolutionnaires que les appréhensions étaient les plus vives. On commençait à se demander si toute la France était à l'image de Paris, si elle n'allait pas élire une majorité modérée, peut-être réactionnaire, paralyser la République, sinon la détruire. Alors ce furent les plus avancés qui réclamèrent l'ajournement des élections et la dictature du progrès .
 Jacques Bainville

Citations liés

La démocratie est le pire des dictatures, parce qu'elle est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité.
 Pierre Desproges
La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance
 George Orwell
D'état ou pas, la télé c'est comme la démocratie : c'est la dictature exercée par le plus grand nombre sur la minorité.
 Pierre Desproges
Tout ordre qui élimine l'esthétique comme langue et la séduction comme parole implique inévitablement la dictature.
 Jacques Attali
La différence entre une démocratie et une dictature, c'est qu'en démocratie on vote avant d'obéir aux ordres, dans une dictature, on perd pas son temps à voter!
 Charles Bukowski

Citations du même auteur

Versailles symbolise une civilisation qui a été pendant de longues années la civilisation européenne, notre avance sur les autres pays étant considérable et notre prestige politique aidant à répandre notre langue et nos arts. Les générations suivantes hériteront du capital matériel et moral qui a été amassé alors, la Révolution en héritera elle-même et trouvera encore, pour répandre ses idées, une Europe qu'un homme du dix-huitième siècle, un étranger, l'Italien Caraccioli, appelait " l'Europe française ".
 Jacques Bainville
Son vœu, sa croisade, son échec, avaient encore épuré son âme. Il fut alors lui-même et mit la justice et la moralité à la base de son gouvernement.
 Jacques Bainville
Charles VIII, devenu majeur, était à la tête d'un État pacifié, prospère, et de la plus belle armée d'Europe. La France le poussait à agir. Elle s'était ennuyée sous Louis XI. Comme il lui est arrivé maintes fois, elle était lasse d'une vie prosaïque. Une autre génération était venue. Les maux de la guerre étaient oubliés. On aspirait au mouvement, à la gloire.
 Jacques Bainville
Supposons chez les descendants de Hugues des morts imprévues et prématurées, qui auraient remis la couronne au hasard de l'élection, supposons de trop longs règnes achevés dans la faiblesse sénile, le roi vieillard perdant le contact avec ses contemporains et sa longévité troublant l'ordre régulier des générations : la maison capétienne disparaissait. En tout cas elle n'eût pas déployé ses qualités. À tous les égards, son succès tient à ce qu'elle a été d'accord avec les lois de la nature.
 Jacques Bainville
Victorieux par le ministère Waldeck-Rousseau, par la Haute-Cour qui jugea les nationalistes et les royalistes, tandis que le procès de Dreyfus était revisé, le parti républicain, qui avait été en 1871 celui du patriotisme ardent et même exalté, inclinait tout au moins à négliger la défense nationale, sous l'influence de son extrême-gauche internationaliste.
 Jacques Bainville