La clémence ne se commande pas. Elle tombe du ciel, comme une pluie douce, sur le lieu qu'elle domine; double bienfaisance, elle fait du bien à celui qui donne et à celui qui reçoit.
Cette clémence dont on fait une vertu se pratique tantôt par vanité, quelquefois par paresse, souvent par crainte, et presque toujours par tous les trois ensemble.
La clémence est autant agréable aux hommes qu'une pluie qui vient sur le soir, ou dans l'automne, tempérer la chaleur du jour ou celle d'une saison brûlante, et humecter la terre que l'ardeur du soleil a desséchée.
On ne se donne pas bonne conscience uniquement en brûlant de l'encens et en vénérant des statues, encore faut-il des actes de justice et de bonnes actions.
La modestie rétrécit le cœur, qui ressemble alors à un petit galet extrêmement solide malgré sa petitesse ; il faut être solide pour pouvoir être sincère.