On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
Je commençai à entrevoir que la base de toute tyrannie n'est pas tant la force que le secret, la dissimulation, la censure. Lorsqu'un gouvernement — ou une Église — dit à ses sujets : " Il ne faut pas lire ceci, il ne faut pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose ", il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de force pour contrôler un homme dont l'esprit est ainsi déformé. En revanche, nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre, ni la torture, ni les bombes à fission, rien... on ne peut pas soumettre un homme libre. On ne peut que le tuer.
Je commençai à entrevoir que la base de toute tyrannie n'est pas tant la force que le secret, la dissimulation, la censure. Lorsqu'un gouvernement — ou une Église — dit à ses sujets : " Il ne faut pas lire ceci, il ne faut pas voir cela, il est interdit de savoir telle chose ", il en résulte inévitablement une tyrannie, quels qu'aient été les mobiles primitifs. Il faut bien peu de force pour contrôler un homme dont l'esprit est ainsi déformé. En revanche, nulle violence ne peut venir à bout d'un esprit libre, ni la torture, ni les bombes à fission, rien... on ne peut pas soumettre un homme libre. On ne peut que le tuer.