Sidération. Etat de sidération. Quand la douleur est telle que le cerveau renonce, pour un temps, à faire son boulot de transmetteur. Cette hébétude entre le drame et les hurlements.
Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté.
Chaque souvenir, aussi lointain soit-il, a lieu "maintenant", au moment où il apparaît dans l'esprit. Plus on se souvient d'une chose, plus le cerveau a la possibilité d'affiner l'expérience originale, car un souvenir ne se visionne pas, il se recrée.
On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d'un fait nouveau ; mais je pense que c'est l'idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte.
On n'est pas libre de penser, de sentir d'une manière ou d'une autre, de même que nous ne sommes pas libre de souffrir ou de ne pas souffrir dans une circonstance donnée. Nous ne sommes libre que de dissimuler ou de manifester notre pensée, notre douleur, notre plaisir, etc. En un mot, la sensibilité et le sentiment ne sont pas libres et facultatifs; le mouvement seul est libre et volontaire dans son expression la plus élevée.