Que nous ayons, encore aujourd'hui, à situer l'entreprise de Bacon dans l'avènement de la science et de la philosophie modernes, ne tient pas seulement à nos légitimes soucis d'historiographes, désireux, en deçà des conflits théâtraux, de dégager, avec exactitude la signification, pour leur temps, des écrits baconiens. Le scrupule se soutient autant, ici, de notre passion pour cette histoire moderne qui est la nôtre, et qui, par ses débats ravivés sur la sciences et la raison, appelle de manière privilégiée l'éclairage que lui apporte encore la révolution baconnienne.
Pour comprendre le sens de la vie, de ses conflits et de ses douleurs, il nous faut penser indépendamment de toute autorité, y compris celle des religions organisées.
Sur une note de restaurant, poursuivait Slartibartfast, le réel et l'irréel entrent en conflit à un niveau tellement fondamental que chacun vient prendre la place de l'autre et que tout devient possible dans les limites de certains paramètres.
On n'est pas libre de penser, de sentir d'une manière ou d'une autre, de même que nous ne sommes pas libre de souffrir ou de ne pas souffrir dans une circonstance donnée. Nous ne sommes libre que de dissimuler ou de manifester notre pensée, notre douleur, notre plaisir, etc. En un mot, la sensibilité et le sentiment ne sont pas libres et facultatifs; le mouvement seul est libre et volontaire dans son expression la plus élevée.
On donne généralement le nom de découverte à la connaissance d'un fait nouveau ; mais je pense que c'est l'idée qui se rattache au fait découvert qui constitue en réalité la découverte.