Si l'on commence à haïr la chose aimée, de sorte que l'amour soit complètement anéanti, on éprouvera pour elle, à motif égal, une haine plus grande que si on ne l'avait jamais aimée, et d'autant plus grande que notre amour aura été plus grand.
La haine n'est-elle pas aussi douloureuse que l'amour ? Celui qui déteste son semblable s'enchaîne à sa rancune, se fait prisonnier de son ressentiment. Il n'est plus un être libre.
Ah ! Que les sentiments des humains sont variables ! Et combien étrange est cet attachement que nous portons à l'existence ! Même si elle ne nous dispense que peines et chagrins !
Le monstre me vit détruire la créature dont l'existence future allait lui assurer le bonheur et, avec un hurlement de désespoir et de vengeance, il disparut.