La réalité est toujours beaucoup plus nuancée que les représentations qu'elle suscite. Traiter de la question des biocarburants suppose de connaître les situations locales, le type de plantes cultivées, la condition des paysans, le statut de la terre, les filières agricoles... trop d'éléments beaucoup trop complexes pour le temps de cerveau disponible. C'est pourtant à ça que sert la géographie : appréhender la complexité du monde, réhabiliter la notion de territoire, l'ancrage des sociétés humaines dans des espaces physiques spécifiques. La géographie, ça sert d'abord à faire la paix. Et à accepter l'altérité.
Sylvie Brunel