L'unique règle de plaire est ...

L'unique règle de plaire est de trouver un appétit que l'on a laissé affamé. S'il le faut provoquer, que ce soit plutôt par l'impatience du désir que par dégoût de la jouissance.
 Baltasar Gracián

Citations liés

Un moment de patience peut préserver de grands malheurs, un moment d'impatience détruire toute une vie.
 Anonyme
Tout en moi tend à être aussitôt autre chose ; une impatience de l'âme contre elle-même, comme on peut l'avoir contre un enfant importun ; une intranquillité toujours plus grande et toujours semblable.
 Fernando Pessoa
Peu de raisons peuvent expliquer des résolutions où une vie est si vite mise en jeu; l'imagination peut-être un redoutable défaut. La fébrilité de savoir, l'impatience de se tenir là où les choses se déroulent. L'imagination alimente les soupçons. Ceux qui ne s'inventent jamais rien n'ont jamais le désir de voir confirmer leurs idées.
 Romain Sardou
On lit comme on aime, on entre en lecture comme on tombe amoureux : par espérance, par impatience. Sous l'effet d'un désir, sous l'erreur invincible d'un tel désir : trouver le sommeil dans un seul corps, toucher au silence dans une seule phrase.
Vivre, c'est se réveiller la nuit dans l'impatience du jour à venir, c'est s'émerveiller de ce que le miracle quotidien se reproduise pour nous une fois encore, c'est avoir des insomnies de joie.
 Paul-Émile Victor

Citations du même auteur

Le dédain est la forme la plus subtile de la vengeance.
 Baltasar Gracián
L'unique règle de plaire est de trouver un appétit que l'on a laissé affamé. S'il le faut provoquer, que ce soit plutôt par l'impatience du désir que par dégoût de la jouissance.
 Baltasar Gracián
La vérité arrive toujours la dernière, et fort tard, parce qu'elle a pour guide un boiteux, qui est le temps.
 Baltasar Gracián
Si l'on entre par la porte du plaisir dans la maison de la fortune, l'on en sort d'ordinaire par la porte du chagrin ; ainsi du contraire.
 Baltasar Gracián
Le soleil change souvent d'horizon et de théâtre, afin que la privation le fasse désirer quand il se couche, et que la nouveauté le fasse admirer quand il se lève.
 Baltasar Gracián