Sans pitié, sans remords, le destin guide chacun de nous ; c'est seulement au début, quand nous sommes absorbés dans les détails, dans toutes sortes de bêtises, en nous-même aussi, que nous n'avons pas conscience de sa main sévère.
Et qu'est-il advenu de tous ce que j'espèrais ? Maintenant que sur ma vie commencent déjà à passer les ombres du soir, que me reste-t-il de plus frais, de plus cher que les souvenirs de cet orage d'un matin de printemps, vite enfui ?
C'est cela la vraie beauté de la poésie : au lieu de parler de ce qui est, elle chante quelque chose qui est infiniment plus élevé que la réalité et qui, pourtant, lui ressemble davantage...