Elle le suivit sans mot dire, ...

Elle le suivit sans mot dire, dans le sentier de la douane en corniche à flanc de falaise. Ils foulaient l'origan poivré et les derniers parfums du mélilot. Au-dessous d'eux, la mer claquait en drapeaux déchirés et léchait onctueusement les rocs. Sa force repoussait vers le haut de la falaise des bouffées tièdes, qui portaient l'odeur de la moule et l'arôme terrestre des petites brèches où le vent et l'oiseau sèment, en volant, des graines.
 Colette

Citations liés

Le regard tourné vers ses yeux verts et vifs comme la jalousie, je ne voyais plus que lui. Il s'est penché, nos bouches se sont effleurées et nos bras enlacés. Son contact, son odeur, son goût... j'ai cru que mon cœur allait éclater.
 Gabrielle Zevin
Moi, pour la modestie, je ne crains personne ! Odeur du temps. Chroniques du temps qui passe, aux éditions Héloïse d'Ormesson, (ISBN 978-2-266-17930-0) ; dans un entretien, Jean d'Ormesson attribue ce propos à un cardinal espagnol.
 Jean d'Ormesson
L'amour ! Alors on aime un appareil respiratoire, un tube digestif, des intestins, des organes d'évacuation, un nez qu'on mouche, une bouche qui mange, une odeur corporelle ? Si on pensait à cela, comme on serait moins fou !
 Paul Léautaud

Citations du même auteur

Si tu t'en vas, je peux mourir. Crois-moi, il se peut que je cesse d'exister à cause de ton absence, puisque je t'aime. Il n'y a pas de plus grand désastre que celui que tu causes, rien qu'en détournant de moi tes pas.
 Colette
Choisir, être choisi, aimer : tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.
 Colette
La quiétude... C’est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin, et rejeté l’autre.
 Colette
La quiétude... C'est le bien de ceux qui ont à jamais choisi une part de leur destin, et rejeté l'autre.
 Colette
Soudain il se retourne, saute sur moi, et recommence ! Et ce fut la même rapidité impérieuse de petit coq soucieux de son seul plaisir, — pour moi la même déception, hélas !
 Colette