L'humanité s'installe dans la mono-culture ; elle s'apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave. Son ordinaire ne comportera plus que ce plat.
L'homme n'est vraiment libre que dans l'amour tel que la civilisation européenne l'a créé : c'est l'état qui rend le plus profondément insupportable tout ce qui est faux.
On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas tout d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.
Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. Admiration et pitié, telle est la devise du roman.
Pour travailler, pour faire sereinement une œuvre, une grande œuvre, il faudrait ne voir personne, ne s'intéresser à personne, n'aimer personne, mais alors quelle raison aurait-on de faire une œuvre ?