Le cirque est un petit bout d'arène close, propre à l'oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l'émerveillement et la félicité, d'être transportés de mystère.
Capable d'être dans l'incertitude, le mystère et le doute, en oubliant l'exaspérante quête de la vérité et de la raison. Voilà l'état d'esprit qui convient.
Personne ne fait de la psychologie par amour: mais plutôt par une envie sadique d'exhiber la nullité de l'autre, en prenant connaissance de son fond intime, en le dépouillant de son auréole de mystère.
A mesure que le ciel pâlissait, les chiens s'aventuraient plus loin et je suppose que la chose essentielle quand on aime quelqu'un, c'est que votre amour vous donne une immense envie de continuer à vivre.
Je reviens sans cesse vers une tête olmec de vingt tonnes qui a été trouvée dans un marais proche de l'immense estuaire que j'ai vu non loin d'Alvarado. On ignore comment les autochtones l'ont transportée là-bas à partir des montagnes, il y a quatre mille ans. Il existe plusieurs de ces têtes olmec, aucune d'entre elles ne présente la qualité rassurante du Bouddha serein de Fred. J'imagine qu'elles ne sauraient dire qu'une seule chose :
Un individu en partie indien est néanmoins une pure vue de l'esprit : soit on est indien, soit on ne l'est pas ; et cette décision résulte d'une combinaison entre le sang qui coule dans vos veines et vos propres choix.