Sidération. Etat de sidération. Quand la douleur est telle que le cerveau renonce, pour un temps, à faire son boulot de transmetteur. Cette hébétude entre le drame et les hurlements.
Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout à fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté.
Chaque souvenir, aussi lointain soit-il, a lieu "maintenant", au moment où il apparaît dans l'esprit. Plus on se souvient d'une chose, plus le cerveau a la possibilité d'affiner l'expérience originale, car un souvenir ne se visionne pas, il se recrée.
Laissez-moi vous dire ceci : quand vous rencontrez une personne solitaire, ce n'est pas, quoi qu'elle vous raconte, par goût de la solitude. C'est que, ayant tenté de s'intégrer au monde, le monde continue de la décevoir.
Doute que les astres soient des flammes, Doute que le soleil se meuve, Doute que le vrai soit vrai, Mais ne doute jamais que je t'aime. William Shakespeare, Hamlet
Je te suggère de lui pardonner, parce que sinon, cette haine se développera comme une mauvaise herbe dans ton cœur, jusqu'à l'étouffer et en déborder. Tu seras la seule personne à souffrir si tu la gardes au fond de toi.
Regardez mon enfant, voyez l'éclat de ses boucles folles et son sourire pareil à un vol de papillon. Un tel visage ne peut pas être celui de quelqu'un qui meurt à petit feu.