Il a espéré et il a prié qu'il n'y avait pas une vie après la mort. Alors, il a réalisé qu'il y avait une contradiction d'impliquée ici et a simplement espéré qu'il n'y avait pas une vie après la mort.
Déjà pour une langue formelle aussi retreinte qu'est l'arithmétique, sa non-contradiction ne pourra être démontrée que par un appel à des moyens qui lui soient étrangers.
On n'en finirait pas de dresser la liste des illusions et des absurdités qui sont tenues pour vraies par les hommes les plus sensés, chaque fois que l'esprit ne peut venir à bout d'une contradiction qui le tourmente.
J'ai fini de mettre en mots ce qui m'apparaît comme une expérience humaine totale, de la vie et de la mort, du temps, de la morale et de l'interdit, de la loi, une expérience vécue d'un bout à l'autre au travers du corps.
Tu n'as d'existence qu'au travers de ton empreinte sur la mienne. T'écrire, ce n'est rien d'autre que faire le tour de ton absence. D écrire l'héritage d'absence. Tu es une forme vide impossible à remplir d'écriture.
Il me conduisait de la maison à l'école sur son vélo. Passeur entre deux rives, sous la pluie et le soleil. Peut-être sa plus grande fierté, ou même la justification de son existence : que j'appartienne au monde qui l'avait dédaigné.