On s'arrête à une pompe alors que l'on a même pas besoin d'essence, on rencontre quelqu'un et la vie déraille. Non, le destin n'est pas cruel. Il est bête à pleurer.
A tout être humain ont été concédées deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l'homme à la rencontre de son destin ; le don l'oblige à partager avec les autres ce qu'il y a de meilleur en lui.
On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut. Dans le sens de vos désirs, il vous apporte la plénitude. Mais le plus souvent, il déséquilibre et heurte. Alors, on subit.
En ce monde, ça ne vaut pas la peine de perdre son temps à discuter avec tout les imbéciles. Il est plus facile de leur donner satisfaction, puis de les berner quand ils ne s'y attendent pas.
- Quel que soit votre chagrin, reprit-elle, ne le laissez pas vous dicter vos décisions. Croyez-moi, je sais combien c'est difficile... Mais vous devez dominer vos émotions, pour le bien de votre peuple.
-Ce n'est pas facile. Personne ne peut le décider à ta place. Beaucoup de gens sont morts pour leurs idées ; ce destin est devenu tristement banal... Le vrai courage est peut-être de vivre pour ce qu'on croit, quitte à souffrir.